Dictionnaires publiés sous la direction de Paul Augé, Paris, Librairie Larousse, édition de 1927-33
On ne peut qu’être nostalgique de ces cartographies, reproductions, gravures, similigravures, planches en couleurs, pages d’ouvertures graphiques des parties par Maximilien Vox (v. reproduction : frontispice de la lettre A), jusqu’au cartonnage estampé des couvertures… L’industrie de Larousse nous a laissé des objets tangibles et beaux… quand bien même seraient-ils incomplets, puisqu’on les compare de nos jours avec leurs équivalents sur Internet, mis à jour en temps réel. Mais pour l’instant, peu de comités scientifiques dignes de ce nom pour modérer suffisamment les encyclopédies en ligne, qui soient comparables à ceux des éditeurs de ces bons vieux volumes, à leurs protocoles, leurs méthodes… pour ne pas parler de leurs projets d’un point de vue graphique. La richesse esthétique à laquelle ils sont parvenus peut paraître égalée par le net (par reproduction d’images), voire surpassée (par l’interactivité et l’image animée), elle nous touche ici particulièrement par l’inventivité dont elle a été le fruit dans un contexte d’extrêmes contraintes techniques. Le problème est qu’aujourd’hui aucun acteur comparable (un droit de réponse est ouvert ici à Larousse ou à ses homologues historiques) ne semble motivé à l’équivalent de tels efforts durables, tant l’économie fait défaut quand le public se contente de ce qu’il trouve immédiatement, à foison et gratuitement. Et les six volumes de ce dictionnaire restent sans réel prolongement. Mais qu’importe ? Après tout, que peut comprendre et retenir l’esprit humain de la somme de connaissances que des encyclopédistes ont rêvé et continuent d’échafauder pour lui ? |
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